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Recherches/notes de Gérard DAURIGNAC
Sous l’Ancien Régime, des familles nobles et bourgeoises possédaient dans notre commune des domaines généralement composés d’un logis et de métairies. La référence à la « résidence secondaire » est tentante, mais elle est anachronique et favorise une vision fausse du mode vie d’alors (projection de nos conceptions sur le passé).
Logis ayant appartenu à Sébastien REGNAULT de PONTAUPIN (1700-1742), avocat au Parlement de Bordeaux.
« Pontaupin est un patronyme qui donna son nom au lieu. Pont-au-Pin est une forme corrompue apparue au XIXème siècle. Je conserve chez moi un document manuscrit daté de 1766 et signé « REGNAULT de PONTAUPIN ».
La date de 1705 est gravée sur le manteau de la cheminée de la grande salle du logis. Cette belle gentilhommière date sans doute de la fin du XVIIème.
En plus du moulin à eau, un moulin à vent fonctionnait encore au début du XIXème. »
Domaine ayant appartenu à Guillaume NAU (1759-1827), premier maire de La Ruscade en 1790. Il quitta le village de Martineau pour demeurer dans le Bourg de Laruscade.
« Je n’ai pas encore identifié le notaire royal institué par Henri IV. Il y eut bien un notaire, Elie NAU, qui fut inhumé en 1716 dans l’église Saint Exupère de La Ruscade. Mais il n’a pas pu être institué par Henri IV, décédé en 1610, puisqu’il naquit en 1652 ! »
Momet (ou Maumet)
Logis ayant appartenu à Nicolas LEFEBVRE LATOUR officier de Garde-Côtes. Alliances avec les REYNIER de DONNEZAC et les REGNAULT de PONTAUPIN.
« En 1790, Jeanne Julie LEFEBVRE LATOUR épousa Pierre REYNIER de DONNEZAC.
En 1815, leur fille Fanny REYNIER-DONNEZAC épousa Pierre REGNAULT, descendant des REGNAULT de PONTAUPIN. Parmi leurs enfants : Victorin REGNAULT, meunier au Moulin du Sable et Marie Inès REGNAULT qui épousa Alexis MANIERES instituteur très engagé politiquement. »
Ce logis du XVIIIème siècle a appartenu à Pierre Guy REYNIER de DONNEZAC, Capitaine au Royal Dauphin (1788) et Chevalier de Saint-Louis. Célibataire, il y décéda en mars 1803. En 1839, Catherine Julie VERINES originaire de Caylus est propriétaire de Gauriat.
« La généalogie des Reynier de Donnezac est inachevée. L’étude de la Donation-Partage de cette famille (en 1803 ou 04) éclaircirait bien des points.
Le fait que des VERINES, originaires de Caylus (Tarn et Garonne), deviennent propriétaires du logis de Gauriat, au début de XIXème, reste inexpliqué pour le moment.
François LAFRANQUE, originaire de Soues (Hautes Pyrénées), fut chirurgien dans l’Armée puis officier de santé (médecin) à Moreau à Laruscade. Il épousa en 1821, Marianne REYNIER de DONNEZAC de 36 ans son aînée ! Devenu veuf, il épousa Catherine Julie VERINES et demeura à Gauriat. Alliance avec les CHANTECAILLE de la Prévôté de Marcenais.
Selon Olivier Donis, Gauriat fut un centre de regroupement de chevaux pour la Cavalerie.
Jean-Baptiste Calmels, le prêtre « jureur » qui exerça pendant la période révolutionnaire, y décéda en 1839.
Gauriat avec un « T » reflète la prononciation gabaye de Gauriac qui est l’écriture ancienne et qui suit la forme des tous les noms propres en « ac ». « ac » dérive de la terminaison latine gallo-romaine « acum », qui elle dérive, sauf erreur de ma part, de la terminaison gauloise « acos » qui signifie « endroit de …. ». Il reste à savoir ce que signifie Gauri !
Il est curieux de constater que la paroisse Saint-Exupère (à l’origine Saint-Cybard ou Cibard) ait été succursale de celle de Gauriac et que, selon certains témoignages, le logis de Gauriat de Laruscade servait d’hébergement au vicaire desservant qui venait justement de Gauriac pour célébrer le culte à Laruscade. »
En 1728, Jean Denis DAULEDE est sieur du Caillaud / Cailhaud.
En 1768, est mort au Cailleau, François COULON, écuyer, sieur de la Guérenne, veuf de Demoiselle Marguerite DAULEDE.
Ce domaine, qui a appartenu, de 1781 à 1798, au général de brigade Nicolas THOMAS de SORLUS de CRAUSE, comprenait une maison de maître, une métairie et un moulin à eau sur le Meudon. Son fils Nicolas THOMAS de SORLUS (1776-1826) fut directeur de la maison de détention (politique) de Vilvorde en Belgique de 1822 à 1826.
En 1839, Le Cailleau appartenait à Henry de MONDENARD de Roquelaure, demeurant au château du Mass à Saint-Gervais.
« Crozes de Sorbe est une erreur de recopie : Sorlus et non pas Sorbe. Crozes est l’orthographe actuelle du nom d’une métairie de Salignac. Au 19ème siècle ce nom s’écrivait Crause (et non pas Crauze). A noter que Belloumeau et le secrétaire du Conseil Municipal de l’époque écrivait « Croze de Sorlus » ou « Crauze de Sorlus », je ne sais pourquoi.
Sorlus était le nom d’un domaine où était le château de Lagarde Sorlus.
La famille THOMAS qui possédait le domaine de Sorlus, ajouta « de Sorlus » à son patronyme pour se différencier des autres familles ayant le patronyme THOMAS, coutume assez répandue. Et aussi pour laisser supposer qu’elle avait une ascendance noble. Ce qui n’a jamais été le cas. Le même procédé fut utilisé lors de l’acquisition de la métairie de Crause. Après la Révolution on écrivit Crause sans « de ». D’ailleurs le « de » n’a jamais été preuve de noblesse. Seules des lettres de noblesse établissaient la preuve d’une ascendance noble.
Le général de brigade Nicolas THOMAS de Sorlus Crause naquit en 1743 à Bordeaux. Il fut commandant du 2ème bataillon des Volontaires de la Gironde (hétéroclite et indiscipliné). Il se distingua à la bataille de Wattignies. Pendant la période révolutionnaire à La Ruscade, il fut le commandant en chef de 3 compagnies de volontaires à la disposition de la République (Garde Nationale ??). D’autres officiers de La Ruscade (Pierre Landreau, … ) y avaient un commandement.
Le général briguait l’état de noble et cela se retourna contre lui. Car, pris pour un vrai ci-devant, il fut mis à la retraite en juillet 1794. En 1797, il alla se faire oublier dans sa famille sans argent (pas de retraite) « à Routillas » disent les archives. Ce qui est ennuyeux, car le Cailleau et Routillas (Lapouyade) sont suffisamment distants pour ne pas être confondus. On peut supposer qu’à l’époque le nom de Routillas était une meilleure référence que le toponyme Le Cailleau. A voir !
L’ancien capitaine de vaisseau sous Louis XV était un NADEAU / NADAU de Routillas. Belloumeau dit que « le dernier descendant est mort en 1887 aux Trois-Pierres ». Là aussi, il semble y avoir confusion avec Le Cailleau. Ou bien Le Cailleau dépendait de Routillas ?
Depuis longtemps les ruscadiens disent Le Caillou pour Le Cailleau, car en gabaye cailleau ou caillau désigne un caillou. Mais ici, Cailleau est à l’origine un patronyme. C’est entretenir la confusion avec le hameau Le Caillou qui se trouve dans le bec de la poule de Lapouyade. Près de cet endroit, les fouilles de l’INRAP ont mis au jour des occupations du mésolithique. »
Maison bourgeoise ayant appartenu à Sébastien RAGOT, qui fut Maître de Poste aux chevaux jusqu’en 1763. Son fils Pierre Jacques RAGOT (1740-1822) lui succéda, épousa en 1768 Rose Elisabeth REYNIER de DONNEZAC et fut maire de Laruscade (1791-92 et 1793-1804).
Une grosse pierre, sans doute un mégalithe de grès brun-rougeâtre, était encore debout vers 1810 dans un bois, proche de la grande route pavée que Napoléon fit construire. Elle fut brisée à l’explosif pour empierrer la route.
« Il existait au village de Peyre-Brune ou Pierre-Brune, à un endroit dont l’altitude est de 83 mètres, une grosse pierre de grès (plutôt que de granit) qui pouvait être un mégalithe. Sans doute un menhir, dont la couleur brune était peut-être semblable à celle des pierres en grès d’un brun rougeâtre, dû à des oxydes métalliques, que l’on trouve dans certaines constructions anciennes au nord de Laruscade, à Bussac et à Bédenac ( Le Plantublat). La « Borne Rouge », située sur une des limites de la commune avec Lapouyade est peut-être de cette matière.
Simon du Taillys[1], curé de Bédenac, dans une parution du mois d’avril 1890, apporte des précisions sur ce toponyme. « J’eus la bonne fortune de rencontrer trois ou quatre vieux grognards du Premier Empire…. Il me forcèrent à retourner sur la grande route pavée que Napoléon construisit en 1808[2]… on commença les fondations de la chaussée… sur l’avis qui lui fut donné qu’une grosse pierre brune, n’appartenant à personne était là toute proche dans les bois, et pouvait lui être utile, un entrepreneur de la route y vint avec des pics, des mèches puissantes pour faire sauter la mine. La vieille et robuste pierre ne résista pas, malgré sa solidité granitique, aux morsures de l’acier secondées par l’explosion d’une poudre assez forte pour soulever des murailles ».
Logis ayant appartenu au XVIIIème siècle à la famille des REYNIER de DONNEZAC, officiers de Garde-Côtes du Moron. Les REYNIER (ou REGNIER) furent sieurs de DONNEZAC, du COSSO et de LA VERRERIE. Cette famille marqua la vie ruscadienne pendant plus de deux siècles. D’importants dépôts de scories de fer au nord du logis laissent penser qu’on y a fondu du fer.
Le « château de La Verrerie » ne fut pas entretenu et fin 1943 Oswaldt GOUJON qui en était alors propriétaire demanda à André AUDUBERTEAU (le père de Guy) de démolir le bâtiment menaçant ruine. L’imposant logis de plus de deux siècles d’âge fut méthodiquement démonté à la pioche. Je me souviens d’y avoir vu au début des années 1950, d’énormes tas de pierres entreposées, carré par carré, là où se trouve maintenant un hangar. Le logis fut photographié vers 1910, avant sa vétusté. L’ancien hangar, que contournait le chemin qui mène à L’Ombrière, brûla en 1974. Seul un logement, qui appartint aux dépendances du « château », survécut et fut loué à André AUDUBERTEAU au début des années 1940. Le logis, en mauvais état, fut entièrement démoli dans les années 1950.
« A la famille du même nom, fabricants de fer. »
« Dans les archives de l’Etat civil de Laruscade et dans les Registres paroissiaux et l’Etat civil des Archives Départementales de la Gironde, je n’ai pas trouvé trace du patronyme LA VERRERIE. Il faut dire qu’à l’époque de J.-M. Belloumeau, au milieu du XIXème, certains membres de cette famille furent appelés les « REYNIER de La Verrerie » (car ils y demeuraient), puis « La Verrerie » tout court. Ce n’était qu’une dénomination familière, amicale. Au XIXème, ils figuraient à l’Etat civil sous le nom de REYNIER ou REGNIER–DONNEZACc, ou même DONNEZAC tout court. La Verrerie n’a jamais été un patronyme officiellement reconnu. Le seul patronyme des propriétaires de la Verrerie sous l’Ancien Régime fut : REYNIER de DONNEZAC. A noter qu’un REYNIER-DONNEZAC, officier dans l’Armée et décédé à Gauriac en 1803, était connu dans son unité militaire sous le nom de « DONNEZAC de Laruscade ».
Les terres situées au lieu-dit La Verrerie firent partie d’un grand domaine qui appartint dès le XVIIème à la famille des REYNIER de DONNEZACc, des officiers des Garde-Côtes. Au milieu du XVIIème, leur Logis était situé à L’Ombrière qui dominait les métairies du Bragard et la « Métairie d’en bas » (ancienne maison rurale d’Henri Gillardeau) et le Moulin du Sable. Sur le Rôle de la Taille de la paroisse de La Ruscade de 1669, le nom de La Verrerie ne figure pas en tant que « village fiscal ». Ce qui ne prouve pas que le toponyme n’existait pas déjà. Mais le nom La Verrerie est clairement cité dans les archives du XVIIIème. Il y eut là, un grand logis qui devient la demeure des REYNIER de DONNEZAC. Par exemple, Pierre REYNIER de DONNEZAC, décéda dans sa maison de la Verrerie, le 28/01/1764.
Le « château de La Verrerie » ne fut pas entretenu et dans le courant des années 1950, Jean Goujon qui en était propriétaire demande à AUDUBERTEAU (le père de Guy) de démolir le bâtiment menaçant ruine, mais qui était là depuis plus de deux siècles. Je me souviens d’y avoir vu d’énormes tas de pierres entreposées, carré par carré, là où se trouve maintenant un hangar. Logis photographié vers 1910.
Ce nom provient-il d’une verrerie située juste derrière le Bourg de Laruscade ? Cela reste énigmatique pour le moment. Ce qui est sûr, c’est que des bas-fourneaux ont fonctionné sur la pente qui descend de la Verrerie au Meudon. On y trouve encore de larges dépôts de scories de fer. Belloumeau signale trois énormes dépôts de scories de fer, sans savoir, dit-il d’où vient la mine (le minerai). Une importante fonderie de fer sur les terres des REYNIER de DONNEZAC, leur a-t-elle appartenu ? Cela reste à prouver.
Remarque : à proprement parler, le fer ne se fabrique pas, il se fond, puis qu’il existe déjà à dans la nature, piégé dans du minerai. »
Moncartier ou Monquartier s’écrivait sans «t » . Car ce nom n’a rien à voir avec un mont (hauteur). Etymologiquement, c’est vraisemblablement la forme Monquartier qui est la plus acceptable. Car un « quartier » était une unité de surface (ou de contenance, comme on disait encore au XIXème) qui contenait 400 carreaux (1 carreau = 0,178 are). Un quartier était donc une parcelle de terre d’environ 7120 m2. On peut penser que, depuis plusieurs siècles, il y eut là une possession terrienne, un fief, qui avait cette superficie et où fut bâtie une métairie qui devint une demeure.
Logis ayant appartenu au XVIIIème siècle à sieur Jean Armand DUBURGUET de Moncartier, officier de Dragons. Moncartier fut la résidence de Léonard LESNIER, originaire de Périssac qui fut médecin aux Hospices des enfants abandonnés de Bordeaux. Il avait aussi, disait-on, des talents de guérisseur. Il naquit en 1759, fils de Sieur Pierre LESNIER de Coutine, procureur au siège de Fronsac, officier des Garde-Côtes du Moron, et de Charlotte DUMAS.
« Moncartier ou Monquartier s’écrivait sans «t » . Car ce nom n’a rien à voir avec un mont (hauteur). Etymologiquement, c’est vraisemblablement la forme Monquartier qui est la plus acceptable. Car la désignation « mon quartier » s’est appliquée à une possession terrienne où l’on demeurait.
Moncartier ne semble pas avoir fait partie du vaste domaine que possédait les REYNIER de Donnezac dans le vallon du Meudon. Ces terres auraient appartenu aux DUBURGUET. L’exploitation agricole de Christian DUGAS fut sans doute une métairie du propriétaire de Moncartier. Un important tas de scorie de fer situé à quelques dizaines de mètres de la ferme est encore visible. Trace de bas-fourneaux pour la fonte du fer.
La généalogie des DUBURGUET reste à faire. Cependant Léonard semble avoir eu dans ses ascendants des DUBURGUET (une grand-mère paternelle). Tous les ascendants de Léonard portant le nom de LESNIER (et non LESNEE) sont originaire de Périssac, voire de Galgon.
Léonard est resté célibataire, mais il a eu une fille de sa servante Françoise CHARBONNIER. Fille qui naquit en 1808 à Moncartier et fut connue sous le seul nom d’Hortance. Souvent écrit Ortance et utilisé par défaut comme patronyme. Hortense épousa un BAUDRIT de Buisson et devint l’ancêtre des BAUDRIT de Laruscade, dont un meunier.
Nicole Paillé avait rapporté dans un petit journal local, les facéties de Léonard. »
Au XVIème siècle, les gentilshommes verriers COLOM/COULOMB, LEGRET et ROBERT possédaient une verrerie au Tricolet. Il y eut là une maison forte de petite noblesse, entourée de douves, appelée La Taste Salle et chef-lieu d’une seigneurie.
Des Actes notariés étudiés par une spécialiste bordelaise des verreries du XVIème prouvent l’existence d’une activité verrière au Tricollet en 1563- 70, époque troublée par les guerres de religion. Le nom de Tricolet pourrait venir de l’occitan Trescoule venant de Trescolar, signifiant le haut d’une petite colline, le sommet d’une côte. Toutefois, la morphologie du Tricolet actuel ne plaide pas dans ce sens. Ce mot aurait pu être apporté par les verriers, dont les ancêtres du XVème venaient du Midi-Pyrénées et trouvaient leur origine en Italie Tout cela au conditionnel. Le domaine de « Jean Deveau » à Lapouyade, appartint à des « Busson / Dubusson/ Dubuisson » descendants des Buzzoni, verriers italiens d’Altare établis en France au XVIème siècle.
En 1626, Jacques de COULOMB, écuyer, est seigneur des Marais, de Trescoles (Tricolet) et de la Saye. Au XVIIIème, le Tricolet fut une possession des sieurs BODET de Lavallade, écuyers (Peujard et Saint-Mariens).
« Les verriers devenaient facilement gentilshommes, car le travail du verre ne dérogeait pas à l’état de noble. Le Tricolet fit partie d’un ensemble de plusieurs verreries qui comprenait entre autres, Donnezac et Courpignac et qui appartenait au monde très fermé des verriers.
La généalogie des verriers est connue pour être un casse-tête décourageant. Les alliances se faisaient entre familles de verriers et les mêmes patronymes apparaissent partout. Je n’ai pas cherché à mieux identifier les verriers du Tricolet. Toutefois, un certain Anthoine Colom ou Coulomb a vraisemblablement travaillé là.
Des Actes notariés étudiés par une spécialiste bordelaise des verreries du XVIème prouvent l’existence d’une activité verrière au Tricollet en 1563- 70, époque troublée par les guerres de religion. Le nom de Tricolet pourrait venir de l’occitan Trescoule venant de Trescolar, signifiant le haut d’une petite colline, le sommet d’une côte. Toutefois, la morphologie du Tricolet actuel ne plaide pas dans ce sens. Ce mot aurait pu être apporté par les verriers, dont les ancêtres du XVème venaient du Midi-Pyrénées. et trouvaient leur origine en Italie (voir les « de Busson » à Lapouyade). Tout cela au conditionnel.
Des récoltes à même le sol, menées chez Jean Raud, avec mon regretté copain Guy, montrent des « larmes » de verre et des déchets, mais très peu de bris. On y travaillait surtout le verre dit de « fougère » de couleur vert-bleu, due à la présence de potassium dans les cendres de fougères utilisées comme fondant. Les cendres de la salicorne contiennent surtout du sodium qui donne un verre assez transparent et un peu violacé. On sait qu’ Anthoine Colom achetait de la Salicorne, venant des marais salants charentais ou méditerranéens, qui valait fort cher. Alors que les fougères sont gratuites à Laruscade. Il fallait beaucoup de bois pour les fours.
La Carte de la Guyenne de Pierre de Belleyme de 1766, indique que le Tricolet est une seigneurie, comme d’ailleurs La Verrerie (au Reynier de Donnezac). Ma généalogie des Coulomb est trop lacunaire pour en dire deux mots ici.
Un des sieurs BODET de Lavallade, qui sont écuyers et soldats, fut officier dans une des premières unités du Génie. Ce Génie, qui trouve son origine chez les pontonniers et les sapeurs, fut qualifié de « Royal » pour en souligner la création récente par volonté royale. Au retour des guerres du Hanovre, cet officier dirigea les premiers travaux de construction de la route rectiligne de Cavignac à Pierre-Brune (1760-70). Route qui sera améliorée (élargie, rectifiée, pavée et dotée du pont sur la Saye) sur ordre de Napoléon Premier (1810-1812). Les BODET de Lavallade (à Saint-Mariens) possédait beaucoup de terres au nord de Laruscade. »
A lire L’Ouvrage de l’ABBE BELLOUMEAU (1811-1878) conservé aux Archives municipales de Bordeaux. Curé à Laruscade de 1839 à 1873, il a écrit un recueil exhaustif de la « Vie Ruscadienne » à cette époque.